La fauvette

La Fauvette des jardins passe facilement inaperçue, car elle se cache presque toujours dans les feuillages et son plumage n'a rien de remarquable. Sa teinte est très uniforme, brun cendré dessus, blanchâtre lavé de brun pâle dessous.

Si l'aspect de l'oiseau est assez quelconque, son chant, par contre, est l'un des plus agréables. «C'est un flot mélodieux et doux, soutenu longuement avec une force égale, avec de brèves coupures» (P. Géroudet). C'est un peu comme le babil de la Fauvette à tête noire, mais en plus doux, plus roulé et sans le final sonore.

La nourriture de la Fauvette des jardins est à peu près identique à celle de la Fauvette à tête noire et elle aime aussi beaucoup les fruits sauvages.

Au printemps, la Fauvette des jardins arrive plus tard que les autres fauvettes : en général, seulement début et courant mai. Son chant, par contre, peut être entendu tard dans la saison ainsi que tard dans la journée.

Le nid est en coupe, placé bas dans un buisson souvent épineux. Il est volumineux et grossier, tout hérissé, comme si l'oiseau avait simplement entasse les matériaux. Les oeufs sont au nombre de 4-5, blanc verdâtre ou jaunâtre avec des marbrures brunes, claires ou foncées.

Malgré son nom, la Fauvette des jardins est en réalité moins fréquente dans les jardins et les parcs que la Fauvette à tête noire. Elle se plaît dans les fourrés denses, les buissons feuillus assez hauts, les lisières, les grandes haies. L'espèce existe partout en Hesbaye pour autant qu'elle trouve un milieu favorable. Moins ubiquiste que sa congénère, elle est moins répandue mais loin d'être rare.